Photo-reportage no 17 La recherche canadienne offre la puissance atomique à l’industrie

Photographes
Chris Lund
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
juillet 12, 1955
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Les forces immenses emprisonnées dans l’atome ont un pouvoir potentiel à la fois destructeur et bénéfique. Le Canada, détenteur de l’un des réacteurs nucléaires parmi les « meilleurs » du monde, utilise son savoir-faire atomique pour ouvrir de nouveaux horizons aux applications pacifiques de l’énergie nucléaire et des isotopes radioactifs. Les minuscules billes de radioactivité produites par les réacteurs d’Énergie atomique du Canada limitée, à Chalk River en Ontario, créent de nouveaux outils pour l’industrie, l’agriculture et la médecine. Quand des substances ordinaires, comme l’iode, le sel et le cobalt, sont soumises à l’intense bombardement de neutrons dans le réacteur NRX, protégé par un bouclier thermique en béton, ils sont convertis en isotopes radioactifs qui ont de vastes applications dans l’étude des maladies, la croissance des plantes et la détection des défauts cachés dans les machines, les réservoirs et les moules. La contribution la plus glorieuse de l’énergie atomique canadienne à la médecine est l’appareil de radiothérapie au cobalt, qui a volé la vedette au radium comme destructeur des cellules cancéreuses. L’industrie canadienne a appris comment exploiter les rayons invisibles des isotopes pour contribuer à une production plus efficace; les isotopes aident aujourd’hui à contrôler la qualité dans la fabrication du papier et à découvrir les moindres impuretés dans les produits chimiques. Et la liste des nouveaux usages des isotopes dans l’industrie et l’agriculture grandit presque à chaque jour. Aujourd’hui, avec un programme de recherche élargi et l’entrée en fonction du nouveau réacteur NRU en 1956, les experts atomistes de Chalk River, en collaboration avec Hydro Ontario et Générale Électrique du Canada, vont de l’avant avec le projet de construction de la première centrale nucléaire pilote du pays à Des Joachims. Quand elle sera terminée en 1958, le réacteur nucléaire prototype, appelé réacteur NPD de démonstration, aura une puissance utile future de 10 000 à 20 000 kilowatts électriques. Pour les planificateurs de puissance, déjà sous pression pour répondre aux besoins de l’industrie en plein essor du Canada, l’énergie atomique peut être la clé pour répondre aux demandes là où ne le peuvent les nouveaux sites hydroélectriques ou les combustibles conventionnels.