Photo-reportage no 260 Étudier les secrets de l’espace extra-terrestre : le télescope géant fixé sur l’espace

Photographes
Chris Lund , Gar Lunney
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
mai 31, 1960
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Ces dernières années, la science met de plus en plus en vedette les études de l’espace extra-terrestre et les astronomes canadiens espèrent ajouter d’importantes informations sur la nature de l’univers grâce au nouveau télescope géant de l’Observatoire du Dominion, qui entre officiellement en fonction le 20 juin. Façonné comme un bol, le grand scanneur stellaire mesure 84 pieds de large et est monté sur une solide tour de 50 pieds de haut près de Penticton en C.-B. Dans ce lieu isolé et tranquille, protégé par les collines environnantes de la vallée de l’Okanagan, les grosses chutes de neige, les tempêtes de glace, les forts vents et les ondes radio artificielles sont à leur minimum. Ici, une équipe d’astronomes canadiens, dirigée par M. J L. Locke, chef de la Division de la physique stellaire, captera les signaux des étoiles distantes de millions d’années-lumière. Le nouveau radiotélescope traversera le rideau de poussière atmosphérique qui limite formellement les observations optiques, agrandissant dix fois la distance que l’homme peut « voir » dans l’espace. Le balayage stellaire aura lieu par tous les temps, ce qui prolongera énormément les heures d’observation officiellement possibles. Le télescope de 90 tonnes, l’un des plus grands du monde, captera les ondes radio émises par les objets célestes. Ces ondes sont transmises à un bâtiment de commande où les études des courants électriques donneront aux scientifiques un nouvel aperçu de la composition de l’espace. Les transmissions du radiotélescope ne ressemblent pas aux signaux radar qui sont reçus quand une impulsion électrique rebondit sur la surface d’un objet. Le nouvel appareil ressemble à une oreille géante qui écoute l’espace lointain. Quoique les signaux eux-mêmes ne puissent être entendus, ils activent de l’équipement dans le bâtiment de commande qui les enregistre sur un graphique spécial. De tels enregistrements formeront la base des tableaux de radio-intensité couvrant toute la sphère astronomique. Le télescope pourra capter des signaux de régions où les étoiles sont en voie de création. Un télescope similaire, dont s’occupe une équipe de scientifiques américains à Green Bank en Virginie occidentale, déclare qu’il reçoit sur une fréquence qu’ils croient être la plus basse probable que des êtres d’une autre planète utiliseraient pour envoyer des signaux à d’autres planètes. Le radiotélescope du Canada, qui servira principalement à l’étude de l’espace extra-terrestre, pourra également servir à suivre les satellites terrestres en lui ajoutant de l’équipement radar.