Photo-reportage no 271 Yellowknife : le pont entre trois mondes

Photographes
Gar Lunney
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
novembre 1, 1960
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
À 700 milles aériens au nord d’Edmonton, sur la rive du solitaire du Grand lac des Esclaves, la ville de Yellowknife, qui a vigoureusement surgi il y a vingt-cinq ans lors de la ruée vers l’or, est aujourd’hui le site d’une entreprise éducative unique, conçue pour offrir les possibilités de l’école secondaire aux élèves les plus au nord du Canada. L’école Sir-John-Franklin, âgée de deux ans, nommée d’après l’un des grands explorateurs du pays, attire des élèves des régions éloignées du Grand Nord du Canada. De Old Crow dans les montagnes du Yukon, de la Grande rivière de la Baleine à l’est de la baie d’Hudson et des îles lointaines de l’océan Arctique, des garçons et des filles d’ascendance esquimaude, indienne, métisse et blanche ont voyagé jusqu’à la petite, mais prospère communauté de Yellowknife (population 3 500). Ici, ils peuvent s’inscrire à des cours scolaires conçus pour leur permettre d’entrer dans n’importe quelle université du Canada ou ils peuvent s’inscrire à un programme professionnel qui offre des cours aussi variés que la dactylographie, l’économie domestique ou la construction d’édifices. L’école secondaire de trois millions de dollars, ainsi que ses résidences et son auditorium adjacents, est considérée comme un jalon dans l’éducation canadienne, offrant comme elle le fait un système intégré pour tous les élèves, peu importe la race ou la confession, et axé sur les capacités scolaires et les besoins professionnels. Les plus récentes données d’inscription indiquent un total de près de 200 étudiants inscrits pour la présente session scolaire dont environ 16 % sont d’origine indienne et 14 % d’origine esquimaude. La reine de beauté de l’an dernier était une attrayante jeune Esquimaude, Shirley Andraesen, alors qu’un jeune Indien populaire a été élu président de l’école. À l’école secondaire de Yellowknife, les fils et les filles des hommes d’affaires et des fonctionnaires, dont plusieurs comptent des années d’expérience dans le monde du « sud » de l’homme blanc, vivent en harmonie et en amitié avec les étudiants esquimaux et indiens autochtones : une expérience unique en éducation, un splendide exemple de bonne citoyenneté