Aussi noir que l’intérieur d’une vache, » disait Mark Twain en parlant de la noirceur de la nuit sur le Mississippi. Aujourd’hui, les scientifiques de la Ferme expérimentale d’Ottawa peuvent jeter de la lumière sur cet intérieur jadis voué à l’obscurité. On remarque ici le Dr. G. I. Pritchard, de l’Institut de recherche sur les animaux, en train d’examiner le souffle d’après-dîner de Lorraine, chèvre-cobaye servant à la recherche sur la digestion des animaux brouteurs. D’aussi intenses recherches ne sont pas faites seulement pour voir le fonctionnement des choses : elles ont particulièrement pour intention de savoir pourquoi et comment ça se produit. C’est là d’ailleurs le but que se propose la division des recherches du ministère fédéral de l’Agriculture. La Ferme d’Ottawa, qui couvre 1,200 acres, est à une dizaine de minutes de distance des édifices parlementaires. Elle est le premier chaînon d’une série de fermes, de laboratoires, de postes qui s’échelonnent à travers le pays. Ensemble, ces fermes ont fait du Canada le véritable « grenier à pain » du monde. Les expériences des préposés aux recherches agricoles font l’objet d’un échange scientifique avec plusieurs pays du monde dont le Brésil, l’Afrique et la Russie.