Légende
Imaginez un homme en compagnie de deux compagnons et de six chiens, n’ayant de vivres que pour quarante jours, partis pour un voyage à pied, à travers une mer de glace flottante, pour atteindre un but inexploré, inhabité, situé à une distance de plusieurs centaines de milles. Pensez à leur isolement, aux terreurs du jour, aux horreurs de la nuit, aux anxiétés, aux tensions nerveuses, à la redoutable incertitude du retour, et, d’autre part, mettant dans la balance le courage et la force nécessaire pour rendre possible un tel voyage. Vous pourrez alors vous faire une idée de la force de caractère de Vilhjalmur Stefansson qui fait l’objet de notre photo-reportage. À juste titre, Stefansson entre en tête de la liste des explorateurs du Canada les plus célèbres. Toujours bien en vie à 82 ans, c’est avec des étincelles dans les yeux qu’il raconte sa vie plus que périlleuse où, alors dans l’arctique, la mort l’attendait à chaque pas. Non seulement il a vu dans les régions arctiques « gelées », des régions de bien-être et d’abondance, mais, ce qui est beaucoup plus extraordinaire, il nous amène progressivement à voir comme lui. Après son premier contact avec l’arctique en 1913, grâce à l’appui financier du gouvernement canadien, Stefansson tomba amoureux du Grand Nord. À cette première expédition (1906-1907) suivirent deux autres maintenant historiques (1908-1912) et 1913. Parce qu’il avait dit: « J’y vais. », Stefansson est devenu le « père de l’Arctique ». Explorateurs, baleiniers et même Esquimaux avaient protesté contre ses « idées folles ». Il en sortit triomphateur.
Référence de source
Bibliothèque et Archives Canada, Mikan no. 4921940