Photo-reportage no 324 Une artiste canadienne applaudie à Florence: Une étoile montante: Sylvia Lefkovitz

Photographes
Gar Lunney , Massimo Ascani
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
novembre 13, 1962
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
C’est avec deux tonnes de bagages qui lui coûtèrent sept cent dollars de transport que le peintre et sculpteur montréalais Sylvia Lefkovitz rentrait à Montréal, en juillet dernier, après deux ans passés à Florence. Dans ce centre international de l’art, l’artiste, qui n’a pas quarante ans, impressionna grandement la capitale de la Toscane, fut proclamée la meilleure artiste de l’année et se mérita, en plus, un prix des plus convoités, le trophée Porcellino. Tous les critiques, tant montréalais qu’étrangers, sont unanimes à qualifier l’artiste de géniale. On lui assure un avenir brillant et par elle, dit l’un d’entre eux « le Canada se signale à l’attention universelle par une peinture et une sculpture mises sur une aussi large voie. » On va jusqu’à dire: « C’est à notre sens le secteur le plus représentatif de la peinture canadienne actuelle dans ce qu’elle a de plus vivant, de plus moderne aussi, mais d’un modernisme qui ne trahit ni la tradition, ni les écoles sérieuses de peinture. » De retour à son atelier de la rue Musset, dans la métropole, l’artiste centre maintenant tous ses efforts vers un art ingrat et difficile: la sculpture sur bois canadien. Comme il en est pour plusieurs grands artistes, Sylvia Lefkovitz a des origines plutôt modestes. N’étant donc pas favorisée par des parents fortunés, elle dût travailler fort, faire énormément de sacrifices pour cet unique amour de sa vie qu’est l’art. Plusieurs expositions fort fréquentées reçurent les éloges de critiques sérieux. À Montréal, ces expositions furent tenues à la Place des arts, à l’Art Français, au musée Redpath de McGill et au Musée des Beaux-Arts. L’artiste compte se rendre en Grèce au printemps pour s’y perfectionner dans un pays qui, dit-elle, l’a captivée au plus haut point.