Une fois de plus, sur la colline parlementaire, le Gouverneur général présidera aux cérémonies entourant la Fête du Canada, le 1er juillet. Ce n'est pas sans une émotion profondément sentie que le major général voit défiler devant lui les Forces armées, lui qui connut tout ce que comporte une carrière militaire bien remplie. Héros de guerre, avocat et diplomate, le 2e Gouverneur général du Canada, né au pays, est le 19e depuis la Confédération et le premier Canadien français et catholique à représenter la Souveraine. Tout comme son prédécesseur, c'est un homme érudit, intéressé aux arts et aux sciences. Ses trois grandes préoccupations, qu'il partage d'ailleurs avec sa distinguée épouse, sont: la jeunesse, l'unité et les valeurs spirituelles. Le bonheur des familles le préoccupe. C'est sans doute à cause de celà que Rideau Hall, au printemps prochain, sera le théâtre d'un grand Congrès de la famille, un précédent dans l'histoire des gouverneurs généraux du Canada. On y étudiera les causes du démembrement de la famille. Fils d'un Canadien français et d'une mère irlandaise, le gouverneur est parfait bilingue. Membre-fondateur du célèbre Royal 22e Régiment, il se mérita la Croix militaire pour avoir commandé un détachement qui fit sauter des universitaires, n'est-elle fit sauter un nid de mitrailleuses. Canadien français d’origine, le Gouverneur a foi en la mission du Canada français, « Sa mission, dira-t-il lors d’un discours devant des universitaires, n’est-elle pas de porter la tradition française et, par elle, toute la tradition latine à des peuples qui, par leur culture, sont plus loin de la France. »