Photo-reportage no 365 Directement du Grand Nord : Un mets à la saveur polaire

Photographes
Doug Wilkinson
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
juin 2, 1964
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Les pêcheurs esquimaux l'appellent « Ilkalupik ». Ceux qui en ont mangé aiment sa saveur polaire. C'est le premier mets de choix venu du Grand Nord canadien. Il s'agit de l'omble arctique (Silvelinus Alpinus), maintenant au menu des fins gourmets. L'histoire de l'omble, de son habitat jusqu'aux débouchés, est aussi inusitée que sa saveur. C'est en 1958 que les premiers sondages se firent afin d'établir un marché possible à un mets aussi exotique. L'omble fut si bien reçu que l'on en manqua. Depuis ce temps, plusieurs coopératives se formèrent et leur production estimative dépasse maintenant les 100,000 livres de poisson par an. La saison de l'omble est courte — au plus six semaines au milieu de l'été —. Durant la montée de ces poissons argentés, les Esquimaux travaillent à une allure folle. Il faut débarquer les prises, les congeler rapidement, les empaqueter et les expédier vers le sud. Ce rapide et vigoureux poisson, dont la pesanteur peut varier entre 3 et 16 livres, est maintenant une source de revenu pour l'Esquimau qui, jusqu'à ces dernières années, ne s'était jamais adonné à la pêche commerciale.