Il y a différentes façons de pénétrer les secrets de la terre. L'homme, d'ailleurs, a toujours été fasciné par l'intérieur de la planète. Pour les anciens Grecs et Romains, l'intérieur de la terre logeait le ciel et les enfers. Les explorateurs de Jules Verne y trouvèrent une vaste mer et des monstres antédiluviens. Les géochimistes du ministère fédéral des Mines et des Relevés techniques laissent moins trotter la folle du logis. Secondant les efforts du Gouvernement fédéral, lancé dans un travail d'exploration de base, ils favorisent, par leurs recherches, le développement minier. Dans son programme d'action, le Gouvernement seconde ses scientifiques en attachant une importance primordiale à la construction de routes d'accès aux gisements miniers. La géochimie et, à titre connexe, la biogéochimie, constituent de nouveaux procédés de levés qui suscitent beaucoup d'intérêt. Les géologues utilisent la présence de quantités infimes de minéraux dans les rivières, les sols et la végétation pour déceler d'importants gisements que les méthodes ordinaires ne sauraient permettre de découvrir. La Commission géologique du Canada a fait, jusqu'à date, de nombreux levés géochimiques de reconnaissance, soit au district de Patricia (Nord-Ouest de l'Ontario), dans les Provinces maritimes où elle a terminé l'étude de la partie continentale de la Nouvelle-Écosse et travaille actuellement au Nouveau-Brunswick, plus particulièrement dans la région de Bathurst. Des travaux d'envergure sont également en cours dans les régions de Kapuskasing et de Moosonee en Ontario. Les nouvelles sciences géologiques auront certainement un effet marqué sur l'ensemble de l'économie canadienne et, en particulier, sur l'économie des régions où l'exploitation minière est la principale activité.