Le Canada occupe le deuxième rang au monde pour la consommation de pétrole par tête. Pétrole et gaz naturel comblent 70 p. cent de ses besoins d'énergie et chaque Canadien consomme annuellement l'équivalent de 630 gallons de pétrole. Plus de la moitié des foyers canadiens sont chauffés à l'huile, chaque ferme occupée a son tracteur et on compte plus d'un véhicule à moteur par quatre Canadiens. Le pétrole est donc essentiel à la vie de chaque Canadien. Aussi, une question se pose: en avons-nous assez? Combien en reste- t-il dans le monde? Voici la réponse: en abondance, mais pas nécessairement aux endroits voulus. Ceci dit, on concluera facilement que le Canada est constamment aux aguets de nouvelles sources pétrolières. La demande croissante de pétrole ne se limite pas au Canada. D'ici 10 ans, on s'attend que le monde libre consommera 70 p. cent de pétrole et 100 p. cent plus de gaz naturel. L'aptitude à relever sans cesse le standard de vie tient à l'amélioration constante de productivité, et cette amélioration exige qu'on ait en réserve plus d'énergie, c'est-à-dire de pétrole dans le cas de plusieurs pays. Le besoin de pétrole augmente chaque fois qu'une province canadienne construit une grande route, qu'une famille italienne se procure un scooter, que des chasseurs nomades d'Afrique deviennent agriculteurs. Le domaine du pétrole, comme le monde même, est en éternelle évolution. En se basant sur le rythme actuel de la production, on estime que le Canada possède des réserves prouvées de pétrole pour 20 ans et de gaz pour 50 ans. Pourquoi, alors, poursuivre les recherches aussi activement? C'est que même des sources d'approvisionnement prévues pour 20 ans ne constituent pas une marge sûre. D'abord, il est difficile d'évaluer exactement la quantité de pétrole et de gaz dont le pays aura besoin pour les deux prochaines décennies. Qui aurait pu prédire, il y a dix ans, qu'en 1964 la consommation d'énergie au Canada aurait augmenté de 45%. Le Canada a donc besoin de pétrole. Le monde entier aussi a besoin de pétrole. Aussi, les scientifiques du Canada et du monde se doivent-ils de le découvrir partout où il se cache, même jusqu'au fond des mers.