Photo-reportage no 435 On a cessé de rêver au métro : Heureux, les Montréalais roulent sur pneumatiques

Photographes
Ted Grant , André Sima
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
janvier 31, 1967
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Un rêve vieux de 50 ans. Une attente qui n'en est plus une. Les Montréalais ont leur métro et Dieu sait s’il s’en servent. Ils en parlent à leurs amis, y amènent leurs visiteurs de l'extérieur, s'y promènent pour le plaisir de s'y promener. Pourquoi? Parce que leur métro est beau—l'un des plus beaux du monde—, parce qu'il est un bienfait à l'économie métropolitaine — des heures et des heures de sauvées --, enfin parce qu'il représente pour eux un monument à la gloire du génie humain, un monument bien à eux. Un mois après sa mise en service, les autorités de la CTM (Commission de transport de Montréal) étaient on ne peut plus satisfaites de la façon dont allaient les choses. Et elles avaient de bonnes raisons de l'être. L'enthousiasme avec lequel les Montréalais s'engouffrent dans les stations indique clairement que Montréal en avait vraiment besoin. Selon le dynamique maire de Montréal, M. Jean Drapeau, Montréal ne pouvait survivre comme métropole sans un métro. La déclaration du directeur des relations publiques de la CTM, M. Alphonse Saumier, vient seconder les convictions du maire en disant: « Le métro transporte le double de ce que l'on avait prévu. » Selon les prévisions établies, en effet, le métro se devait de transporter 400,000 personnes par jour. Dès novembre, il en transportait 600,000. On en prévoit 800,000 pour avril. Montréal, ton vieux rêve est réalité.