Été. Saison de relâche. Au Canada comme ailleurs. Saison où l'homme retrouve sa simplicité, où il s'amuse de tout et de rien. Saison charmeuse, s'il en est une. Où le soleil transforme tout en poésie. Saison nonchalante. Saison de rêveries, de souvenirs, de retours en arrière. L’été s'il gâte tout homme, gâte aussi et surtout l'enfant. En ce sens qu'elle lui apporte la douceur du soleil, les escapades au grand air, les promenades chez la parenté de la campagne, la découverte d'une ferme et de tous ses habitants, les grands espaces, l'air pur, une alimentation plus saine. L'été, c'est la halte entre l'hiver qui fouette et le frisquet automne. C'est aussi le temps où s'élaborent les programmes d'automne mais d'une manière décontractée, sans tension, sans brusquerie. L'été au Canada passe malheureusement trop vite. L'hiver est long, le printemps de quelques jours et voilà que le Canada, subitement, est plongé dans des 80 degrés de chaleur. L'été a sa mythologie. Dans tel village, ce sera une maison hantée, dans tel autre, le Bonhomme 7 Heures qui ramasse les enfants maussades, dans tel autre, les feux - follets du cimetière qui demandent des prières pour les morts, dans tel autre, un « quêteux » qui jette des sorts, etc. L'été c'est un peu de tout, c'est cette pause du sérieux qui laisse la place au léger, c'est l'homme reprenant son souffle, qui se refait et qui, à l'automne, reprend les guides de la mission qu'il s'est confiée.