Photo-reportage no 465A Histoire et beauté : La rivière Outaouais

Photographes
Ted Grant , John Ough , V. K. Anthony
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
mars 30, 1968
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Les eaux intérieures du Canada (abstraction faite des eaux salées présentes dans les limites du pays) sont très étendues et forment environ 7.6 p. 100 de sa superficie. Outre leur apport indispensable au soutien de la vie, les cours d'eau turbulents et les chaînes de lacs du Canada ont fort influé sur le développement du pays et sur son bien-être socio-économique. Parmi les rivières nombreuses que comptent le pays, l'une apparaît en premier plan à cause de son histoire, de sa beauté et du Parlement canadien qui la surplombe. C'est la rivière Outaouais. Etienne Brûlé, un des jeunes compagnons de Champlain, fut le premier homme blanc à se risquer sur ses eaux en 1610. Il fila jusqu'aux lieux où se trouve aujourd'hui la Capitale canadienne. Cinq ans plus tard, Champlain lui-même, au cours de son voyage d'exploration vers la baie Georgienne, reconnaissait l'importance de cet endroit privilégié où confluent dans la rivière Outaouais, au nord la rivière Gatineau, au sud la rivière Rideau, qui, toutes trois, devaient devenir les principales routes du commerce des fourrures. Ce n'est que plus tard, au début du 19e siècle, que vinrent s'y établir les premiers colons. Beaucoup d'eau a coulé dans l'Outaouais depuis ces jours des pionniers. Sa beauté a inspiré le poète Louis Fréchette qui a parlé de ses « Rochers fougueux » et de ses « Flots échevelés ». « Les Raftsmen » demeure la chanson classique de l'Outaouais avec ses « Bing sur la ring! Bang sur la ring! Bing, bang! ». S’étendant sur 700 milles de long, l'Outaouais continue de faire l'étonnement des touristes par sa beauté. Bien que les transports modernes aient modifié l'exploitation des cours d'eau, il n'en est pas moins que l'Outaouais continue de jouer un rôle important dans la vie domestique, industrielle, agricole et récréative de ceux qui habitent ses rives. Ses forces sont captées, ici et là, pour fournir de l'énergie à l'industrie et détournées pour irriguer des terres qui autrement seraient arides. L'origine du mot Outaouais ou Ottawas tire son nom d'une tribu indienne de la famille des Algonquins. Appelés « Cheveux Relevés » par les Français, ils habitèrent d'abord le long de la rivière qui a pris leur nom pour ensuite s'installer sur les rives du lac Huron.