Photo-reportage no 499 Routes pour Embarcations de Plaisance

Photographes
Gaston Lapointe
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
août 1, 1969
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Photo-reportage en cours 1/11 : Les sports nautiques ont pris, depuis quelques années surtout, une popularité fort grandissante en Amérique du Nord. Parmi ceux-ci, les voyages dans des bateaux de plaisance prennent la première place. On dit qu’il y en aurait, aux Etats-Unis et au Canada, quelque dix millions représentant un chiffre d'affaires annuel de trois milliards de dollars. A ces voyageurs de l’onde, le Gouvernement canadien a apporté une attention bien particulière en leur facilitant les choses. Parmi les services que le Gouvernement peut leur offrir, un excellent, service de cartes hydrographiques devenait nécessaire. Aussi, depuis plusieurs années déjà, le ministère de l’Energie, des Mines et des Relevés techniques, par son Service hydrographique, s’est-il acquitté de sa tâche avec beaucoup de sens pratique de sorte que, maintenant, les voyageurs aux longs cours, peuvent obtenir les cartes qui leur sont nécessaires. De nombreux exemples peuvent être apportés ici en ce qui est, d’illustrer le côté pratique de ce service. Pour les lecteurs de langue française, et ceux particulièrement du Québec, nous prendrons l’exemple d’une carte hydrographique des plus précieuses pour la province de Québec, soit celle du célèbre Lac St-Jean, quelque cent milles au nord de la capitale provinciale. Il existe donc, pour les propriétaires d’embarcations de plaisance et les amateurs de pêche, une magnifique carte hydrographique en couleurs du Lac St—Jean. Les organisateurs de la traversée à la nage du lac y sont des plus intéressés. La carte du lac à l’échelle de 175,000 (moins d’un pouce au mille) mesure 23 pouces sur 34 pouces. Les sondages effectués sur le Lac St-Jean, véritable mer intérieure mesurant 28 milles de longueur sur 21 milles de largeur, se prolongent jusqu’à Dolbeau sur la rivière Mistassini. En plus de fournir des données sur la profondeur des eaux, la carte indique les rochers à fleur d'eau, les hauts-fonds et les zones d’herbages qui constituent un grand danger pour les propriétaires d’embarcations. L’endroit le plus profond du lac mesure 207 pieds et se situe à environ 12 milles directement à l’ouest de Roberval; un graphique montre les niveaux moyens mensuels de l’eau à ce dernier endroit. Cet exemple pratique du Lac St-Jean illustre de façon assez éloquente l’importance des travaux des hydrographes canadiens en faveur de ce sport au grand air qu’est la navigation dans les embarcations de plaisance. Mentionnons ici, en passant, que la célèbre Marina de Terre des hommes est un assez fort témoignage de la popularité de ce sport si sanitaire. Parmi les endroits où ont travaillé les hydrographes canadiens au sein des eaux intérieures fort fréquentées, mentionnons les secteurs suivants : Trent-Severn, l’Outaouais, la région du Lac-des-Bois, le détroit de Georgia et les Grands Lacs. On parle de ces routes tracées par les hydrographes comme des routes dites non-commerciales . C'est l’Ontario qui entre en première position, au Canada, pour ce qui est du nombre de bateaux de plaisance, soit 50 p. cent de toutes les embarcations canadiennes. Les embarcations de plaisance, au Canada, sont passées de 40,000 en 1945 à 800,000 en 1969, soit une augmentation de 2,000 p. cent. Les américains des Etats-Unis, qui fréquentent beaucoup nos eaux intérieures, ont connu des augmentations de 400,000 embarcations en une seule année. Les Etats—Unis en conteraient près de 9,000,000 représentant trois milliards de dollars par année. Des 4.5 millions de petites embarcations enregistrées aux Etats-Unis, 43 p. cent, soit 1.9 million, voguent dans les huit Etats qui longent les Grands Lacs. Toutes les embarcations américaines qui entrent au Canada sont enregistrées, exception faite de celles qui pénètrent au pays par remorques. Le Service hydrographique qui distribue les cartes note que les américains utilisent, beaucoup les cours d’eau des Grands Lacs et ceux de la Colombie-Britannique au cours des mois d’été. L’augmentation phénoménale d’embarcations de plaisance au Canada et aux Etats-Unis, depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale, a nécessité un service adéquat de cartes hydrographiques. La réputation du Canada, dans ce domaine, demeure insurpassée.