Photo-reportage en cours 1/7 : Les agriculteurs canadiens mènent une bataille incessante contre les maladies de leurs récoltes. Il se pourrait bien qu’ils aient bientôt le secours d’un ange gardien muni d’un appareil-photo. Cet ange gardien revêtira la forme patrouille équipée d’avions légers qui prendra des photographies aériennes, à intervalles rapprochés, dans les régions de culture soupçonnées d’abriter les germes d’une maladie. Les photographies, développées en l’espace d’une heure ou deux, feront connaître les secteurs affectés par la présence de taches de couleur pâle ou de couleur foncée. En prenant des photographies tous les jours, on pourra voir où la maladie a commencé, comment elle se répand et dans quelle direction elle s’étend. Les fermiers auront ainsi à leur portée des renseignements détaillés et pourront combattre l’infection dès son début, avant, quelle ne s’étende à toute la récolte. Les agronomes entrevoient la création de centres de contrôle où les fermiers téléphoneront pour obtenir sans délai des renseignements sur les récoltes. Les chercheurs du ministère fédéral de l’Agriculture perfectionnent la technique de l’utilisation des photographies aériennes en vue de la détection et de la mesure des maladies depuis déjà plusieurs saisons. Ce travail s’inscrivait au départ dans le cadre d'un programme national visant à estimer les pertes causées par les maladies. Les savants de la Station de recherche d’Ottawa étudient les maladies des plantes dans leur laboratoires et dans des carrés expérimentaux. Leurs recherches comprennent l’établissement d’une corrélation entre les effets et le pourcentage des pertes de diverses récoltes et les taches et marques des photographies aériennes ; évidemment, quand on st occupe de plusieurs types de grandes récoltes et d'un grand nombre de maladies susceptibles de les affecter on doit accumuler une montagne de renseignements : de la, l’utilisation d’ordinateurs pour le traitement des données. Les chercheurs du gouvernement fédéral ont fabriqué un outil de grande valeur. En effet, on peut maintenant faire l'estimation précise des récoltes perdues pour le pays dans le cadre d’études économiques globales d’une importance vitale. La recherche a ouvert la voie à un service d’information qui aidera l’agriculteur de demain; il combattra les maladies et débarrassera la culture intensive d'un de ses plus grands problèmes, c’est-à-dire les désastres financiers inévitables qui frappent, sans qu’on sache d’où viennent les coups.