Photo-reportage en cours 1/7 : De nouvelles avenues, et combien nombreuses, se sont ouvertes pour le Canada en 1970. Ceux qui ont pour mission d’analyser les derniers douze mois les considèrent comme une préparation éloignée aux années de l’an 2,000. Ceci s’explique par l’évolution rapide des choses, les événements se précipitant plus vite que l’histoire. Le bien-être social a fait de grands pas au Canada en ’70. Les pensions ont été accrues et la population peut maintenant bénéficier de soins médicaux distribués également à toutes les classes de la société, indépendamment des fortunes. La mise en valeur de l’industrie, la nouvelle orientation des énergies économiques du Canada, des ententes internationales de toutes sortes, une vie culturelle explosive dont le Centre national des arts en est un symbole, autant de choses qui ont aidé à construire un solide avenir pour le pays. L’environnement dans lequel le Canadien vit a attiré l’attention tel que le Canada en a créé un ministère. Ce nouveau ministère rejoint d'ailleurs les préoccupations du Conseil canadien du développement social. Les chercheurs du Gouvernement croit sincèrement, qu’avec toutes les possibilités que le Fédéral possède et toutes les richesses naturelles auxquelles l a accès, le Canadien se devrait, d’ici les prochaines décades, de vivre d’une manière encore plus confortable. Le problème de la pollution, dont on a tant parlé en ’70, est, selon le premier ministre Trudeau, un problème qui ne touche pas seulement un groupe de chercheurs mais qui se doit de préoccuper les responsables de tous le ministères fédéraux. Le gouvernement songe d’ailleurs à des échanges internationaux en ce domaine. L’université Trent de l’Ontario a d’ailleurs pris les devants dans le domaine académique en créant un cours sur la pollution. Ce cours est modelé sur celui de la biologie qui possède cinq ans d'expérience dans l’étude des cours d’eau locaux. Le cours sur la pollution concernera l’air, la terre et l’eau. Un laboratoire flottant est prévu pour ce cours. Un autre laboratoire flottant, le Manhattan, a bien fait parlé de lui en ‘70 lors de son voyage dans l’Arctique par le passage du nord-ouest. Cet immense pétrolier est sans doute le précurseur de nombreux autres qui achemineront les grandes découvertes de pétrole vers le sud. La réussite du Manhattan ouvre un nouveau chapitre au transport du pétrole. Le Canada, en ‘70, a été le théâtre de plusieurs ententes internationales. La conservation piscicole, tant sur la côte ouest que sur celle de l’est, bénéficie d’une attention toute spéciale pour le territoire s’échelonnant jusqu’à 12 milles de la rive. Ces zones « protégées » font partie d’un programme anti-pollution du gouvernement. Un autre projet assez colossal pour combattre la pollution, en 1970, a vu le jour à Pickering, en Ontario, non loin de Toronto, alors qu'une station nucléaire a été mise en marche. Les premières forces de ce complexe, qui atteindra 2, 160, 000 kilowatts seront prochainement ajoutées aux puissances hydro—électriques de l’Ontario. Le projet hydro-électrique des Chutes Churchill, l’une des sept merveilles du monde du génie, a accompli de grands pas en 1970. Une ligne de transmission de plus de 100 milles de long a été installée, reliant le projet à l’Hydro-Québec. Cette ligne est une merveille de la réalisation humaine. Le projet devrait entrer en fonction en ’72. Le 27 mars 1969, le gouvernement fédéral annonçait le choix de Sainte-Scholastique (au Québec) comme emplacement du nouvel aéroport international de Montréal. En 1970, une partie des travaux de planification est terminée. Parmi les exportations canadiennes, qui se chiffrent par $16,500, 000, 000 en ’70, il faut mentionner un édifice préfabriqué de quatre étages et de 56 pieds de haut, une réalisation de l’ATCO à Calgary et qui doit être transporté dans l’Antarctique pour le compte de la United States National Science Foundation. Cet édifice qui pourra supporter des vents de 70 milles a l’heure comportera, en plus de laboratoires, un salon—bar et un élévateur. Les exportations canadiennes ont connu cette année une augmentation de 6 pour cent sur l’an dernier. Vingt-cinq millions de visiteurs ont visité le pavillon canadien à l’Expo d’Osaka en ’70. Le pavillon, qui a connu tous les éloges pour sa construction et sa teneur, a été le seul à être visité par l’empereur Hirohito lors des cérémonies d'inauguration. Le Canada, en ‘70, s’est porté au secours de victimes de cataclysmes. Des médicaments, des vêtements et des provisions ont été envoyés aux éprouvés du Pérou et du Pakistan. Malgré les heures difficiles qu’a traversé le Canada cette année alors que la violence a fait des siennes, le Canada n’en a pas moins continué à se développer dans beaucoup de domaines. Les douleureux événements d’octobre n’auront que solidifier l’unité nationale. Le Canada file nouveau vers son destin de grande nation internationale.