Photo-reportage no 515 Aide canadienne a la Zambie

Photographes
Gaston Lapointe
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
mars 1, 1971
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Photo-reportage en cours 1/6 : Des spécialistes des Chemins de fer Nationaux, au nombre de 23, sont prêtés par le Canada à la Zambie (Afrique centrale) afin d’aider cette nouvelle république de 1964(autrefois colonie britannique de la Rhodésie du Nord) à améliorer ses transports ferroviaires. Les experts du National-Canadien apportent donc une note nouvelle à l’exportation canadienne, soit celle de l’expérience. Le groupe est dirigé par M. Harry Fast, autrefois gérant du National-Canadien à Belleville, Ontario(région Rideau), à qui l’on a confié l’administration des transports ferroviaires de la Zambie à la suite d’un accord signé entre le Canada et le ministre de l'Energie, du Transport et des Travaux publics de la Zambie. L’accord fut signé en novembre 1970. Un prêt sans intérêt de $2,500, 000 a été consenti par le Gouvernement canadien et signé par les gouvernements concernés en novembre 1970. Ce montant aide à financer l’administration des transport ferroviaires de la Zambie par le Canada, pour une période de cinq ans, débutée le ler décembre 1970. C’est après bien des recherches travers le monde que la Zambie en est finalement venue à demander l’aide du Canada pour la modernisation de sa ligne de chemins de fer de 650 milles, ligne qui la relie à l’extérieur du pays, étant une terre intérieure. Au début la Zambie avait pensé ne faire appel qu’à des experts conseils. Elle décida finalement qu'il était préférable de confier le tout au Canada. Les Canadiens ont déjà prêter main—forte à d'autres pays auparavant, dans le domaine ferroviaire, mais toujours seulement à titre de conseil. L'aventure canadienne en Zambie est une première expérience du genre. Les lignes de chemins de fer de la Zambie sont reliées, au sud et au sud-est, avec celles de la Rhodésie et du Mozambique, et, au nord et au nord—ouest, avec celles de Kinshasa (Congo) et Angola. Cette situation n'est pas sans créer quelques difficultés puisque tous les produits importés, comme le mais et le charbon, et les produits exportés, comme le cuivre, se doivent d'être transportés par voie ferrée hors du pays. L’une des grandes tâches de M. Fast consiste à négocier avec les pays voisins afin d’assurer un meilleur service ferroviaire à la Zambie. Il croit la chose possible en dehors des considérations politiques. Les chemins de fer de la Zambie furent inaugurés en 1904 afin que la Rhodésie du Nord d’alors puissent atteindre les riches gisements de minéraux. La ligne traverse le fleuve Zambèze tout juste au bas des fameuses chutes Victoria et file vers le nord, à travers la savane, sur une distance de 650 milles pour enfin déboucher à Kinshasa (Congo) tout juste au nord de la zone de cuivre de la Zambie. La ligne passe par la capitale Lusaka et la ville minière de Kabwe (autrefois Broken Hill) et maintenant siège social des Chemins de fer de la Zambie. M. Fast et son personnel visent à réorganiser les voies ferroviaires de la Zambie en y introduisant un système d’administration plus commercial et plus flexible. Ils songent à utiliser les mêmes tactiques qui ont changé la face du National—Canadien, un plan qui prit dix ans à se réaliser. M. Fast croit cependant qu'il n'en prendra pas dix ans pour donner un nouveau visage au ferroviaire de la Zambie. Selon le contrat signé entre le Canada et la Zambie, les Canadiens ont le devoir de former des gens du pays qui prendront la relève, une fois l’entente terminée. Aussi, des cours d’administration d’un mois ont été organizés pour 16 personnes de la Zambie. En plus d'organiser un circuit ferroviaire plus efficace, le Canada songe également à faciliter le transport, non seulement des richesses naturelles du pays, mais aussi des passagers. On songe à leur fournir des wagons-restaurants et des wagons—dortoirs. Un problème est à résoudre cependant: il s’agit d’adapter de l’équipement à des rails distancés de 3’6", dimension assez inhabituelle dans le domaine du rail ; l'équipement de seconde main étant très difficile à trouver. De toute façon, M. Fast étudie présentement les possibilités qu’il y aurait, de faire venir de l’équipement du seul endroit au Canada à posséder des voies ferroviaires semblables à la Zambie, soit manies de rails distancées de 3’6". II s’agit de Terre-Neuve.