Photo-reportage no 8 Uranium City : la ville canadienne, centre mondial de l’approvisionnement d’uranium

Photographes
Gar Lunney
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
mai 10, 1955
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Sous les collines rocheuses et les zones boisées des 750 milles carrés de terres incultes du nord de la Saskatchewan gît ce qui pourrait s’avérer être le plus grand gisement d’uranium connu du monde. Puisque certaines entreprises d’exploitation déjà dans la région ont trouvé jusqu’à 100 millions de dollars de minerai, des prospecteurs vétérans, des géologues et mêmes des blancs-becs pleins d’espoir parcourent la région de Beaverlodge avec leur compteur Geiger cliquetant comme une clé de richesses potentielles. Le centre de toute cette activité fiévreuse est Uranium City, qui tire son nom du matériau brillant et noir comme du charbon de l’ère atomique. Le premier boom (l’or) de Beaverlodge a tourné court en 1935. Mais en 1949, quand la région s’est avérée riche de minerai fissible, son exploration a été limitée aux sociétés de la Couronne et aux compagnies à charte du gouvernement. Depuis 1952, date de l’ouverture du secteur au public, plus de 15 000 concessions ont été enregistrées. La société d’État Eldorado Mining & Refining Limited possède une usine de traitement de 500 tonnes par jour, fonctionnant 24 heures sur 24, alors que la Gunnar Gold Mines, un autre producteur majeur, construit une usine d’un million de dollars dont la capacité quotidienne sera de 1 250 tonnes. Maintenant que s’est estompée la folie initiale de faire un gros coup d’argent vite, Uranium City est une petite ville prospère de 1 000 personnes auxquelles s’ajoutent 2 000 personnes résidantes des divers sites miniers dans un rayon de 12 milles. La ville comprend un théâtre, 20 taxis, 14 milles de routes et un hôtel de 50 chambres récemment construit qui peine déjà à répondre aux demandes d’hébergement. Et les dynamiques planificateurs urbains, déterminés à éviter à Uranium City le destin de « ville de cabanes » de plusieurs autres communautés-champignons, préparent le terrain pour une communauté modèle permanente dont la population s’élèvera à 10 000 personnes.