Les draveurs de rivières mangent un copieux repas après une dure journée à la drave. Puisque des opérations forestières ont lieu dans sept des dix provinces, les pâtes et papier occupent le premier rang dans l’emploi, les investissements en capital et les valeurs d’exportation, et représentent pour un dollars sur huit du revenu canadien.

Sur les myriades de cours d’eau, de rivières et de lacs canadiens, la drave du printemps est en cours. Il faut amener 12 millions de cordes de billes à bois de pâte, récoltées durant l’hiver et déposées sur les cours d’eau et les rivières glacées en attendant le dégel, aux usines de pâtes et papier. Dans ces défibreurs et lessiveurs géants, elles seront transformées en papier journal, papier fin et en pâtes pour les pellicules photo, les explosifs, la rayonne et le plastique. Quand près de 30 000 hommes travaillent à la drave à son apogée, cette étape de la coupe de bois en fait l’une des opérations industrielles les plus spectaculaires du Canada. Ici, sur la rivière Gatineau, une chaîne flottante de billes à bois de pâte sera triée avant que les billes ne soient expédiée aux différentes usines de papier journal et de carton.