Photo-reportage no 15 Une colonie huttérienne

Photographes
Chris Lund
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
juin 28, 1955
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Depuis 425 ans, les huttériens n’ont cessé d’être persécutés en raison de leur religion; à un moment ou l’autre, ils ont dû fuir de Moravie, de Hongrie, de Turquie et de Russie, en quête d’un sanctuaire où poursuivre les enseignements de paix de leur fondateur suisse, Jakob Hutter. Ces persécutions maintenant passées, les colonies huttériennes prospèrent au Manitoba, en Alberta et dans les États du nord-ouest des États-Unis. La colonie située près de Headingly au Manitoba est typique des colonies huttériennes établies dans le Nouveau Monde. Ses membres pratiquent l’ancien ordre apostolique de « tout en commun »; aucun individu ne peut posséder une propriété privée et les profits de la vaste ferme communautaire sont partagés également entre les 150 membres de Headingly. Chaque membre masculin est élu pour un emploi à vie particulier, conseillé par deux ministres et un intendant. Quoique les appareils radio et les films soient mal vus, les membres masculins de la colonie utilisent des machines à moteur dernier cri sur les 4 000 acres de la colonie. Parce que chaque colonie est limitée à 150 personnes, les familles doivent constamment quitter leur colonie. Quand cela survient, les huttériens voisins d’aussi loin que le Dakota du Sud prêtent leur aide pour fonder une nouvelle colonie fille, comme celle qui grandit près de Otterbourne au Manitoba. Quand elle sera terminée, 75 hommes et femmes de la colonie mère de Headingly y déménageront pour poursuivre et préserver le mode de vie puritain des frères huttériens.