« Que de grandes choses, Michel Cartier pourrait faire, si on lui en procurait les moyens », disait le journaliste montréalais, Manuel Maître, dans « La Patrie » du 12 mai 1962. Ce souhait de Maître, à l'endroit du directeur-fondateur du groupe folklorique Les Feux-Follets, s'est réalisé en février alors que les danseurs, chanteurs et musiciens de Cartier faisaient leurs débuts professionnels à la Place des Arts de Montréal. Douze ans de travail ardu, de recherches intenses, de voyages fatigants à l'étranger, de la part de Michel Cartier, ne permettent plus de parler d'amateurisme. On parle maintenant de l'Ensemble folklorique national canadien qui bientôt portera à travers le monde sa « Mosaïque canadienne ». Selon que l'a révélé Me E.-Jacques Courtois, C. R., président des Feux-Follets, c'est grâce à l'aide de l'entreprise privée, de la ville de Montréal, du Gouvernement du Québec et du Gouvernement canadien, que les Feux-Follets se doivent désormais d'être un ensemble professionnel dont les 65 membres sont employés à plein temps. Avant qu'ils ne deviennent professionnels, les Feux-Follets avaient été applaudis à Boston, New York, Worcester, Toronto, Ottawa, et même à Tours, en France, où pendant huit jours ils ont joué devant plus de 90,000 personnes. Le 6 octobre dernier, les Feux-Follets ont participé avec grand succès au spectacle de variétés présenté devant Sa Majesté la Reine, dans l'édifice commémoratif des Pères de la Confédération. Puis, après une tournée trans-canadienne et américaine qui débutera bientôt, ce sera la Grande-Bretagne, l'Ecosse, les pays Scandinaves, l'Europe continentale, les Etats-Unis, la Nouvelle-Zélande, l'Australie, le Japon, etc. où les traditions et les aspirations du peuple canadien seront présentées dans un spectacle de très haute qualité et haut en couleurs.