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Photo-reportage no 258 Un nouveau lien dans la Confédération : d’est en ouest en 2 heures 30 minutes

Photographes
Gar Lunney , unatrributed
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
mai 3, 1960
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
À 6 heures du pâle matin gris du 1er avril, avec un soupçon de printemps dans l’air, l’immense base de maintenance et de révision du Canada, d’une valeur de 20 millions de dollars, à Dorval au Québec, a ouvert bruyamment ses portes et un élégant avion de ligne, orné de rouge, s’est avancé silencieusement sur le tarmac. Avec le capitaine George Lothian, pilote chevronné, aux commandes du complexe tableau de contrôles électroniques, le gros avion a roulé doucement jusqu’au terminal du trafic intérieur de l’Aéroport international de Montréal pour l’embarquement des passagers. À 7 h 15, le capitaine le dirigeait vers la nouvelle piste d’atterrissage de 10 000 pieds et actionnait ses quatre puissants moteurs. En 22 secondes, sous les applaudissements de quelques spectateurs réunis pour assister à son vol inaugural, l'avion mince comme un missile a décollé sans effort dans le ciel illuminé, grimpant rapidement vers l’ouest. Six heures et vingt minutes plus tard, après un arrêt de 54 minutes à Toronto, l’avion majestueux a déposé gracieusement ses 127 passagers sur le panoramique aéroport de l’île de Vancouver. L’aviation commerciale au Canada entrait dans l’ère du jet. La durée de vol du parcours de 2 498 milles a été réduite de moitié et la promesse de la Confédération d’unifier plus étroitement les provinces éloignées du Canada est devenue une réalité bien au-delà des rêves des Pères fondateurs du pays. Profitant du décalage de trois heures dans le voyage vers la côte Ouest, il est maintenant possible pour un Montréalais de quitter l’aéroport de Dorval à 10 heures et d’arriver à temps à son rendez-vous de déjeuner à 12 h 30 à Vancouver. Sans aucun doute, durant la prochaine décennie – quand le Canada aura une flotte d’avions de ligne qui parcourront les cieux de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve, et toutes les routes aériennes du monde –, les Canadiens apprendront à connaître leur propre pays et à comprendre leurs voisins comme jamais auparavant dans leur histoire. D’autres pays qui font voler de gros avions à réaction DC-8 à 550 milles à l’heure sont les États-Unis, le Japon, la Hollande, la Grèce, l’Italie, le Brésil, les Philippines, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Suisse, la France et la Grande-Bretagne.