Photo-reportage no 402A Le blé canadien dans 50 pays

Photographes
Chris Lund
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
novembre 2, 1965
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
L'élévateur à grain de campagne fut, pendant des années, le symbole de l'agriculture canadienne. L'artiste amateur l'a peint sans répit; le poète l'a chanté, l'écrivain en éprouvé la nostalgie. Longtemps l'élévateur a résisté aux attaques de l'homme et aux intempéries. Mais aujourd'hui, comme tant d'institutions agricoles, l'évolution est en voie de le faire disparaître. L'Ontario et l'Ouest comptent encore 5,300 élévateurs à grain, mais 270 ont fermé leurs portes depuis 10 ans. Bien d'autres vont le faire. Plus de la moitié sont en Saskatchewan où le chemin de fer songeait l'an dernier à abandonner 53 embranchements. Le train disparu, certains élévateurs continueront à livrer leur grain aux camions. Quelques-uns seront déménagés ailleurs. Même si pour le cultivateur c'est un vieil ami qui meurt-il comprend que c'est pour le progrès et que la tendance est maintenant orientée vers les élévateurs centraux, comme ceux de Fort William et Port Arthur, moins nombreux, mais plus spacieux. Partout, la vie rurale diffère de ce qu'elle était il y a vingt ans. Le blé est devenu la ressource première du Canada et la Commission canadienne du blé, dont le siège social est à Winnipeg, prévoit une exportation de 600 millions de boisseaux pour la saison 65-66. Avec ces commandes colossales venues de Russie et de Chine, l'industrie canadienne du blé représente désormais un chiffre d'affaire qui frise le milliard. Malgré les difficultés de température de cet automne, les choses s'étant améliorées au point d'imposer un travail de jour et de nuit, les spécialistes entrevoient la possibilité de faire face à une année record.