Photo-reportage no 505 La maitrise des eaux intérieures

Photographes
Gaston Lapointe
Auteur
Office national du film du Canada
Date de diffusion
mars 1, 1970
Collection
Fonds du MCPC
Référence de source
Fonds du Musée canadien de la photographie contemporaine, Musée des beaux-arts du Canada Bibliothèque et Archives
Texte principal
Photo-reportage en cours 1/13 : La guerre contre la pollution des eaux est l’affaire de tous et de chacun. Il appartient à tous les niveaux de gouvernement de s’en mêler. Le long de nos frontières, elle prend l’allure d’une guerre internationale, le Canada et les Etats-Unis s’alliant contre un ennemi commun. Au niveau du gouvernement fédéral, l’importante tâche est confiée au tout nouveau Centre canadien des eaux intérieures situé à Burlington en bordure lac Ontario. A ce centre scientifique, des hommes des flemmes de différentes origines et disciplines mettent leurs efforts en commun afin de sauver l’une des plus précieuses richesses nationales: l’eau douce. Les travaux des scientifiques du Centre touchent les propriétés physiques, biologiques et chimiques de l’eau ainsi que les aspectas économiques et de génie qui s’y rattachent. Les inondations et les sécheresses font également l’objet de leurs soucis, étant reliées étroitement a la pollution. Les chercheurs de Burlington sont secondés de spécialistes venant du gouvernement, des universités et de l’industrie privée. L’actuel personnel de 150 qui passera bientôt à 300, sera finalement porté à 1,000 lorsque l’édifice de $23, 500, 000 sera complété vers la fin de l’année. Pour le moment, les locaux du Centre sont situés dans une chaîne de remorques toutes reliées les unes aux autres. Les employés fédéraux qui viennent du ministère de l’Energie, des Mines et des Ressources, du ministère de la Santé et du Bien—être social et de l’Office de la recherche sur les pêcheries sont secondés par des scientifiques hors des cadres fédéraux. Ensemble, ils forment un imposant bastion s’attaquant à un ennemi commun. Burlington, en Ontario, fut choisi à cause de son importance géographique touchant le côté eau. Cette ville est en effet, située au cœur de la plus grande réserve d’eau douce au monde. Les Grands lacs, dont les abords intéressent tout autant le Canada que les Etats—Unis et qui sont célèbres pour leurs voies maritimes, leurs pêcheries et la récréation, contiennent assez d'eau pour couvrir, à profondeur de huit pieds, toutes les provinces et territoires canadiens, soit une surface de 4,000,000 de milles carrés. Ce secteur du pays comprend plusieurs villes d’importance, d’immenses terres agricoles et une population de 40,000,000 qui compte sur l’eau potable. Cette immense région deviendra, dans pas 30 ans, partie de la plus Mégalopolis de l’histoire du monde s’étendant de Duluth au Minnesota en passant par Chicago, Détroit, Toronto, Montréal et Québec. Une longueur de 1,000 milles parsemée d’une immense population dépendante d’eau potable. Le Centre canadien des eaux intérieures, bien que logé à Burlington, s’intéresse à toutes les eaux intérieures du pays, d’une mer à l’autre. Burlington demeure quand même se grand centre d’activités. Les vaisseaux scientifiques sillonnent cette mer intérieure que sont les Grands lacs et ceci à l’année longue. Postés des endroits précis, d’après des cartes maritimes, les scientifiques retirent des échantillons d’eau, des matières de fond, des carottes du lit des lacs, des matières organiques flottantes, enfin toute substance capable d’apporter de la lumière sur les problèmes complexes de la pollution. Les travaux de recherches durant l’été sont plaisants. Se poursuivant à l’année longue, ils présentent de grandes difficultés aux saisons maussades où la pluie, la neige, les vents et la mer apportent de nombreux inconvénients. La prise des échantillons n’est que le départ du travail des scientifiques. Une fois les spécimens à étude recueillis, on les analyse dans des laboratoires aménagés en cale. Ce premier pas est suivi de recherches plus intense en terre ferme. Les résultats obtenus des nombreuses recherches effectuées seront compilés et feront l’objet d’une étude attentive. Avec le temps, cette compilation donnera naissance à l’élaboration d’un grand programme d’action qui, finalement, serait sensé vaincre le grand ennemi commun qu’est la pollution.