L’éducation pour les sourds a fait d’immenses progrès depuis le Moyen-Âge où, perçus comme des fardeaux pour la société, les sourds-muets étaient mis à mort. Pourtant, malgré des audiomètres électroniques qui mesurent la perte d’ouïe et les amplificateurs pour aider ceux qui ont des restes d’audition, il n’y a pas de remplacement automatique de la patience et du travail ardu. Tant pour les élèves que les professeurs, c’est un boulot long et pénible. Leur récompense : le son des premiers mots hésitants de l’élève, prononcés d’un ton monotone. L’audiomètre mesure la perte d’audition de cet élève de la classe orale, qui fait signe quand il entend un son. Le langage des signes est rarement enseigné, sauf aux élèves qui ne peuvent s’adapter à la lecture sur les lèvres et au cours d’élocution.

Téléspectateurs avides, les membres du club social de l’Institut lisent sur les lèvres le dialogue des personnes dans l’écran cathodique du téléviseur. Pour ceux qui ne peuvent lire sur les lèvres, le frère (à gauche) leur explique le commentaire en langage des signes. Le club social est conçu pour offrir aux diplômés sourds-muets des salles de danse, de bowling et d’autres activités récréatives.